John Muir raconte une de ses « promenades » de l’été 1880 sur un des glaciers de la région glaciale du sud-est de l’Alaska, accompagné par un petit chien, Stickeen. Stickeen, le chien du révérent S.H. Young, porte son nom de la Tribu dont il était le chouchou. Un chien particulier, bizarre, discret qui semblait ne s’intéresser à rien alors que justement, il savait toujours ce qui se passait. Toujours sur les talons de John Muir, prêt pour toutes les excursions et aventures, Stickeen, ce petit aventurier d’à peine 2 ans, que rien ne semble surprendre ou impressionner, va le suivre pour une expédition plus ambitieuse que prévu…
« Mais la nature était le ressort de cette affaire, et elle arrive toujours à ses fins, avec les chiens aussi bien qu’avec les hommes, nous faisant faire ce qui lui plaît, nous bousculant et nous entraînement sur ses chemins, aussi rudes soient-ils, au risque de nous tuer, parfois, pour nous faire rentrer, à coups de poing, ses leçons dans le crâne. Après m’être arrêté à plusieurs reprises pour mettre Stickeen en garde en hurlant mes bons conseils, force a été de constater qu’il n’y avait pas moyen de se libérer de lui, pas plus que la terre ne peut se délivrer de la lune… Le misérable petit vagabond était là, dans les bourrasques, trempé, clignant des yeux, me disant comme le font les chiens : «Partout où tu iras, j’irai. » De sorte que j’ai fini par lui dire de venir s’il ne pouvait faire autrement et je lui ai donné un morceau de pain qui était fourré dans ma poche… C’est ainsi qu’a commencé la plus mémorable de toutes les journées que j’ai passées dans les contrées sauvages. »
Magnifique récit d’une des expéditions les plus mémorables que John Muir raconte dans ce petit recueil d’à peine 50 pages. Un des livres les plus célèbres de John Muir sur un petit chien à priori de rien du tout… Une magnifique aventure qui ne manque pas de faire penser à Jack London.