« Les dragons » de Jérôme Colin, à lire d’urgence…
Les dragons sont ces enfants détruits par leur famille, l’école ou l’époque. Jérome Colin, 15 ans, en colère contre ses parents, le monde qui le rejette, sur décision de justice, entre dans un centre de soins pour ados. Jérôme entre.. examine la faune environnante de ces ados pitoyables, qu’il juge de haut. Parce qu’il ignorait tout. Il vivait, sans le savoir, les dernières minutes de sa vie avant l’apparition de ceux qui allaient bouleverser sa vie.
» Il a fallu 20 ans pour que je la raconte, que je sois à la hauteur de la promesse que je lui avais faite. Ce n’est en rien une façon d’enterrer notre histoire. Les livres ne sont pas des cimetières. Au contraire, ils ramènent à la vie ceux qui sont partis. Ils leur permettent d’être utiles. De dire à ceux qui doivent l’entendre qu’ils ne sont pas seuls. Que l’on trouve toujours, finalement, quelqu’un à qui parler. Qu’il existe un ailleurs ou la force et d’aimer le faible. Et que rien empêche de le chercher. Il faut, plus que jamais, raconter la souffrance des adolescents qui est une aberration. 28 % d’entre eux ont déjà pensé au suicide. 11 % ont déjà fait une tentative. Ce qui revient à dire que dans une une classe de taille moyenne, deux ou trois élèves ont déjà eu envie de mourir. Ce n’est pas un fait d’actualité mais un fait de société. Il faudra raconter pour que ces enfants sachent que leur mal-être n’est pas une fatalité. Que l’avenir est chargé de promesses. Qu’un jour, l’autre apparaît et bouleverse tout. »
« Les dragons » de Jérôme Colin, à lire d’urgence… Essentiel et bouleversant. Les dragons sont ces enfants détruits par leur famille, l’école ou l’époque. Chaque enfant qui arrive en psychiatrie y arrive par notre responsabilité. Un livre qui ne culpabilise pas, mais qui réveille, bouscule et nous fait trouver les mots à transmettre d’urgence à nos enfants pour qu’ils ne se sentent plus seuls, mais utiles. Qu’il existe toujours une raison de vivre, un ailleurs meilleur et quelqu’un à qui parler.