Jenny Chan est une sociologue hinoise et militante pour les droits des travailleurs chinois. Elle enseigne à l’université polytechnique de Hong Kong et est spécialisée en sociologie du travail et en mondialisation. Elle y reçoit le prix du meilleur professeur en 2018.
Elle contribue à de nombreux journaux de sociologie spécialisés en sociologie du travail. Jenny Chan joue un rôle très important en tant que chercheuse et activiste. Chan se concentre sur les questions de travail et d’identité de la classe ouvrière chinoise dans les gigantesques usines des sous-traitants de grandes marques électroniques. Foxconn est un grand groupe industriel taïwanais et le plus important fabricant de matériel informatique. C’est également le fournisseur et sous-traitant de toutes les plus grands marques électronique occidentales et asiatiques (Apple, Sony, Motorola, Dell, Microsoft, Nintendo, HP, Samsung, Blackberry, LG, HTC, Acer, Aussi, Huawei, Nokia… ) et ce sont dans ces unisse que sont assemblés l’iPhone, l’imad, la Xbox, la Playstation… Jenny Chan a mené une enquête (La machine est ton seigneur et ton maître) de très grand ampleur sur les déplorables conditions de travail subies par les 1400000 ouvriers (surnommés les Islaves) de Foxconn, lesquelles ont révélées au rand public par une grande vague de suicides d’ouvriers en 2010.
Son enquête a, entre autres, abouti en 2015 à la publication d’une monographie sur Tian Yu, une ouvrière chinoise de 17 ans ayant tenté de se suicider en mars 2010 après avoir travaillé trente-sept jours chez Foxconn. Elle en a miraculeusement réchappé, au prix de trois fractures de la colonne vertébrale, quatre fractures de la hanche et une paralysie des membres inférieurs ; Jenny Chan a pu l’interviewer et replacer son parcours personnel dans le contexte des dix-huit suicides d’ouvriers de Foxconn en 2010.
La machine est ton seigneur et ton maître est l’enquête menée par Jenny Chan chez Foxconn. Le livre reprend les témoignages de Tian Yu, une ouvrière chinoise de 17 ans ayant tenté de se suicider en mars 2010 après avoir travaillé trente-sept jours chez Foxconn. Elle en a miraculeusement réchappé, au prix de trois fractures de la colonne vertébrale, quatre fractures de la hanche et une paralysie des membres inférieurs. Jenny Chan a pu l’interviewer et replacer son parcours personnel dans le contexte des dix-huit suicides d’ouvriers de Foxconn en 2010. Le livre reprend également les poèmes de Xu Lizhi, un ouvrier s’étant suicidé en 2014 à l’âge de 24 ans. Cet ouvrage montre combien les jeunes migrants ruraux sont attirés dans les grandes villes industrielles par la perspective de s’élever socialement et de gagner de l’argent, ce qui se révèle être une amère désillusion une fois immergés dans des conditions de travail déshumanisantes qui portent à l’aliénation et au désespoir. « Pour ces ouvriers, c’est la désillusion. Ils pensaient avoir de belles occasions, mais ils se voient comme des robots. Foxconn ne fait pas que manufacturer des iPhone et des iPad. Elle manufacture aussi les rêves et les espoirs des jeunes ouvriers en leur disant qu’ils deviendront peut-être un jour le prochain Steve Jobs ou Bill Gates.