Résumé du livre de Frédéric Lenoir « Petit traité de vie intérieure »
1. Dire OUI à la vie
Siddhârta atteignit l’éveil après avoir comprit qu’il fallait accepter le donné de la vie plutôt que de le combattre et chercher à éliminer le malheur. C’est par la connaissance de soi et par un travail de transformation profonde que nous pouvons atteindre une véritable sérénité. La sagesse commence par une acceptation totale de la vie telle qu’elle nous est donnée, une acceptation de l’inévitable et se poursuit par la juste transformation de ce qui peut l’être et qui dépend de nous.
2. Confiance et lâcher prise
La foi est indispensable pour progresser par la confiance que nous faisons à nous-même et aux autres. Si la peur remplace la confiance, on reste paralysé dans notre vie. Nous devons apprendre à voir les cadeaux de la vie pour percevoir le positif et cesser de contrôler autrui. Khalil Gibran : Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les enfants de la vie. Le lâcher prise augmente la confiance et nous aide à aller plus loin dans l’abandon.
3. Responsable de sa vie
Une vie réussie est le fruit d’un engagement dans tous les secteurs de l’existence. Nous sommes en charge de notre bonheur ou de notre malheur, responsable de notre liberté. La conscience de la responsabilité individuelle conduit à la conscience de la responsabilité collective.
4. Agir et non agir
L’engagement et l’action ne peuvent se réaliser de manière féconde et efficace que par une mise à distance.
5. Silence et méditation
La solitude et le silence permettent l’accès aux expériences de la contemplation et du divin. Silence et méditation permettent à la boue de notre esprit de retomber pour permettre à l’eau de la conscience de s’éclaircir.
6. Connaissance et discernement
La quête de connaissance est une quête de liberté. Pour connaître, il faut désapprendre pour se forger sa conviction personnelle plutôt que de suivre aveuglément les croyances sociales ou religieuses à disposition.
7. Connais-toi toi-même
… Et tu connaîtras l’univers et les dieux. Celui qui va jusqu’au bout de son cœur connaît sa nature d‘homme. Connaître sa nature d’homme, c’est connaître le ciel. Si je juge autrui, je me juge en premier puisque j’abrite les tendances inavouables que je suis en train de juger. Si nous apprenons à nous connaître en vérité, nous devenons plus compatissants et l’image idéalisée que nous avons de nous-mêmes va s’écrouler. Cela peut être insupportable tant que l’on n’entre pas dans l’acceptation de ce qui est. Une acceptation qui est l’indispensable pas vers la transformation. Idéaliser soi-même ou son clan ou sa nation a pour conséquence de rejeter le mal sur l’extérieur. C’est ainsi que se légitiment toutes les guerres.
8. L’acquisition des vertus
La vertu est une médieté entre deux extrêmes. C’est la Voie du Milieu prêchée par Bouddha.
9. Devenir libre
Il existe l’esclavage intérieur dont l’homme ne peut se libérer que par la connaissance de lui, par la maîtrise, la sagesse et la compassion. L’individu ne souffre plus de trop d’interdits mais de trop de possibles, d’une injonction d’autonomie et de performance trop lourde.
10. Amour de soi et guérison intérieure
Sans amour, nous nous desséchons. Le fondement même de l’amour est l’amour de soi. Si la relation a soi est déviée, nous projetterons sur autrui les problèmes qui nous appartiennent et qui ne sont pas résolus. Les cas de blessures narcissiques doivent bien souvent se soigner avec l’aide d’un thérapeute. La victime d’une blessure narcissique porte son désir vers des êtres ressemblant à ceux qui sont cause de leur souffrance et vont raviver la douleur. On entre dans la répétition. Une blessure narcissique ne sera souvent guérie que par l’amour, à travers une relation « bonne » en commençant par accepter de quitter la carapace que nous avions endossée, enfant, pour supporter la douleur du mésamour.
11.La règle d’or
Ne fais pas autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse. Fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse.
12.L’amour et l’amitié
Au lieu de mourir, vient m’aider à aider. Donner est une bien plus grande joie que celle de recevoir.
13.La non violence et le pardon
Pardonner, ce n’est pas oublier. C’est réussir à apaiser la blessure suscitée par autrui et à tout mettre en œuvre pour que la situation source de la blessure ne se reproduise plus.
14.Le partage
C’est en donnant que l’on reçoit. C’est en s’oubliant que l’on se retrouve.
15.L’attachement et le non attachement
La vie implique la souffrance de la perte des être aimés et il faut l’accepter. Le déchirement de la rupture ou du deuil est le prix à payer de l’amour.
16.L’adversité est un maître spirituel
La dépression et souvent la conséquence de l’incapacité à atteindre les objectifs de performance et de réalisation de soi que la société nous donne. Une conversion du regard s’impose. L’échec consiste à nous remettre dans une attitude d’humilité face à la vie. Il nous contraint à accepter la vie telle qu’elle est et non telle que nous la voulons. La vraie souffrance naît de notre résistance au mouvement de la vie. Une dépression ou un échec est le signe qu’il faut changer notre vie car ça ne peut plus continuer comme ça.
17.Ici et maintenant
La résilience est le processus qui permet de métamorphoser la douleur.
18.Apprivoiser la mort
Il est vain de vouloir souffrir par avance pour de ce qui ne cause encore aucune douleur.
19.L’humour
L’humour permet une prise de distance – bien nécessaire – avec le réel.
20.La beauté
La beauté est une célébration d’union avec le monde.
Spinoza disait : « Il y a dans l’essence même de la vie et de l’être une joie profonde. La joie est là où il faut apprendre à la voir, à l’accueillir, à la laisser émerveiller. Le travail personnel permet d’éliminer les obstacles qui l’empêchent bien souvent de jaillir. C’est parce qu’on aura goûté à cette joie, ne serait-ce de manière fugace, que l’on s’engagera véritablement dans la quête du vrai, du bien et du beau. Et c’est parce qu’on y goûtera de plus en plus, que cette quête de sagesse ne cessera de grandir. C’est la joie qui mène renoncement et non l’inverse ».
Laurence de Vestel – décembre 2010 ©Oltome.com
Quelques ouvrages de Frédéric Lenoir sur Oltome. « Petit traité de vie intérieur » en 2010, « La puissance de la joie » sorti en 2015, « Méditer à coeur ouvert » en 2018, « Le miracle Spinoza » en 2017
Avec le « Petit traité de vie intérieure » de Frédéric Lenoir, en quelques clés, on retrouve les secrets du travail sur soi qui permettent de se reconnecter à la Joie. Un manuel très simple et accessible à tous. Réalisons la chance que nous avons d’exister et que nous sommes tous une oeuvre d’art. A nous de passer de l’ignorance à la connaissance, de la peur à l’amour !
Frédéric Lenoir est né le 3 juin 1962 à Madagascar. Entre 1987 et 2019, Frédéric Lenoir a publié une quarantaine d’ouvrages : encyclopédies, livres d’entretiens, essais et romans. Des ouvrages vendus à plus de 7 millions d’exemplaires et traduits dans une vingtaine de langues. En 2016, le magazine L’Obs établit que Frédéric Lenoir est l’intellectuel français qui a vendu le plus de livres au cours des 5 années précédentes. Quelques ouvrages de Frédéric Lenoir sur Oltome. « Petit traité de vie intérieure » en 2010, « La puissance de la joie » sorti en 2015, « Méditer à coeur ouvert » en 2018, « Le miracle Spinoza » en 2017