« Mourir est absolument sans danger » Ram DASS
LES « EMI »
La sortie du livre du Dr Raymond Moody, « La Vie après la vie », dans les années 1970, a libéré la parole de milliers de personnes qui ont pu témoigner d’une expérience de mort imminente, une EMI. Le corps scientifique se penche de plus en plus sérieusement sur ces expériences inexpliquées et en concluent que la conscience serait indépendante de la matière. Les EMI correspondraient à une connexion temporaire, spontanée et accidentelle avec une dimension fondamentale de notre conscience, et ce indépendamment de l’activité de notre cerveau.
LA CONTINUITÉ DE LA CONSCIENCE
Le Dr Van Lommel dit : « Je crois que la conscience est une composante primordiale et fondamentale de notre univers. Nous avons un corps mais nous ne sommes pas ce corps. Nous n’avons pas de conscience mais nous sommes cette conscience… Une partie plus élevée de notre conscience est interconnectée avec le tout. J’appelle cela la dimension non locale de la conscience. » Dans cette perspective, la mort n’est rien de plus que la fin de notre aspect physique. La naissance, la vie et la mort sont des changements de l’état de conscience et non la fin de celle-ci. Les EMI mettent en évidence la réalité de cette conscience fondamentale qui se situe en dehors du temps et de l’espace et que l’on appelle l’âme.
LA DÉCONCERTANTE LUCIDITÉ MENTALE
Aux soins palliatifs qui s’occupent de tout ce qui reste à faire quand il n’y a plus rien à faire, il est fréquent d’assister à un regain de vie juste avant la mort. Des moments de « lucidité paradoxale » où on a l’impression qu’« ils » reviennent alors que l’instant d’avant « ils » n’étaient pas là.
Le Dr Eben Alexander, célèbre neurochirurgien américain ayant vécu EMI explique : « Pour moi, cela démontre la présence d’une âme dans l’être humain. Quand l’âme s’en va, le corps est une coquille vide. Au cours de la lucidité terminale, l’âme revient dans le corps pour exprimer quelque chose. Mais elle n’a pas besoin du cerveau pour cela…. C’est l’esprit qui crée la réalité. La réalité que vous observez est la manifestation de l’âme, une projection. Elle utilise le corps, le cerveau comme projecteur de la réalité. »
Max Planck, un des fondateurs de la mécanique quantique, nous explique que la conscience est le fondement de l’univers. La matière est tel un dérivé de la conscience. Autrement dit, le monde physique serait un phénomène émergent de la conscience. Le cerveau, le corps, le monde matériel ne seraient rien d’autre que la conscience dans une configuration matérielle. Nous se serions que de simples jaillissements matériels et éphémères, les incarnations, d’une conscience fondamentale qui elle ne meurt pas.
LE VÉCU SUBJECTIF DE CONTACT AVEC UN DÉFUNT, VSCD
De nombreuses personnes témoignent d’avoir été en contact avec le défunt dès les premiers instants qui ont suivi le passage, comme si le défunt voulait rassurer ses proches que tout va bien…
PREMIERS PAS CHEZ LES CHAMANES D’AMAZONIE
Le terme « chamane » désigne l’ensemble des hommes et des femmes qui font office d’intercesseurs entre les humains et le monde des esprits. En Amazonie, les Chamanes utilisent une décoction psychoactive, l’Ayahuasca, pour entrer en relation avec le monde des esprits. William Blake disait : « Si les portes de la perception étaient nettoyées, toute chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle est, c’est-à-dire infini. » C’est exactement cela : L’ayahuasca permet l’ouverture des portes de la perception…
Stéphane Allix a appris grâce à ses voyages en Amazonie qu’ouvrir les portes de la perception ouvre également les portes sur ce que nous passons notre vie à ne pas vouloir connaître de nous… Voir le monde invisible, c’est aussi voir à l’intérieur de soi. La lumière, mais également nos zones d’ombre…
Nous passons notre vie à construire une carapace qui nous protège de ce qui menace notre stabilité psychique. Menaces réelles ou imaginaires. Comment se libérer des émotions, craintes ou pensées refoulées qui alimentent notre confusion dont nous sommes prisonniers et qui sont la cause de nos colères, insatisfactions ou émotions négatives qui ont construit notre personnalité ? Les traditions spirituelles incitent à se libérer des illusions, du masque que nous portons et auquel nous nous identifions au point de l’oublier, pour retrouver les sens de notre être.
La projection, selon Carl Jung, consiste à transposer son monde intérieur, ses propres sentiments et forces psychiques sur un objet ou une personne extérieure. En projetant, on investit cet objet ou cette personne des qualités que l’on aimerait trouver en soi, ou des défauts que l’on a et qu’on n’assume pas. La projection conduit à ne pas percevoir les autres tels qu’ils sont, et brouille la perception que nous avons de nous-mêmes, de nos expériences de vie, de notre environnement. Nous projetons tous, tout le temps.
Le chemin spirituel n’exonère pas un travail sur soi. John Welwood explique l’échappatoire spirituelle comme étant cette tendance inconsciente à se servir d’idées et pratiques spirituelles pour mettre de côté un problème non réglé. « Les gens doivent souvent ressentir, reconnaître, accepter leur colère avant de pouvoir parvenir à un pardon ou à une compassion authentique. » L’éveil ne s’acquiert pas, il émerge quand nos défauts, notre confusion et nos blessures sont entendus, intégrés et cessent d’agir comme des virus mentaux invisibles. Il faut se connaître pour s’abandonner.
LA MORT DE L’HOMME LE PLUS IMPORTANT DE LA VIE DE STÉPHANE
Le père de Stéphane lui annonce qu’il sent qu’il va bientôt mourir. Lorsque Stéphane lui demande : « Est-ce que ce que j’ai déjà écrit et publié t’a un peu éclairé sur l’après-vie ? », son père lui répond : « Pas trop ». Stéphane est triste de ne pas savoir quoi lui dire… Mais au moment de la mort de son père, Stéphane lui souffle les mots qu’il aurait aimé entendre…
Selon Yongey Mingyour Rinpotché : « La dégénérescence organique du corps mourant apporte une occasion unique de reconnaître le vrai esprit. Au moment où la demeure de chair et de sang de l’esprit s’effondre, les couches fabriquées de l’esprit se décomposent elles aussi. L’esprit conditionné par des perceptions erronées et façonné par des tendances routinières se détache. La confusion qui a obscurcit notre clarté originelle et innée perd sa vitalité en même temps que les couches de peau qui recouvrent notre corps. Grâce à la dissolution de la confusion, la sagesse rayonne, comme dans le processus de méditation. » Pour Raam Daas : « Le moment de la mort n’est autre que le voile qui sépare la personne agonisante de l’au-delà… »
LA RÉVOLUTION PSYCHÉDÉLIQUE
En Amazonie, la Dieta constitue le socle du chamanisme. Elle permet au diéteur d’établir avec la plante « enseignante » une sorte d’échange lui donnant une lucidité libérant son inconscient des schémas de confusion.
Stanislav Grof a utilisé le LSD dans l’accompagnement de fin de vie de ses patients permettant une réduction, voir la disparation de leur peur de la mort. Au cours de ces expériences, comparables à des expériences mystiques, on vit la perte de son ego et l’ouverture des portes de la perception. Quand le cerveau fonctionne normalement, il bloque la mise en œuvre de nos capacités extrasensorielles et empêche la perception d’une dimension non-locale de la réalité présente en permanence autour de nous. La baisse de l’activité cérébrale permet l’ouverture des portes de la perception. Les psychédéliques permettent de faire une sorte d’EMI réversible !
Une femme, Nathalie Sudman, a vécu une EMI et dit ceci : « L’égo, c’est ce spectateur qui regarde un film confortablement installé dans un cinéma, et qui, totalement absorbé par l’histoire, s’identifie avec une telle intensité à l’un des personnages apparaissant sur l’écran qu’il en vient à croire qu’il est ce personnage, et que rien d’autre n’existe. L’ego ne peut supporter l’idée que le film s’arrête, il a oublié qu’il était juste au cinéma. De son point de vue, cela voudra dire que le personnage auquel il s’est si passionnément identifié va disparaître. » Il faut convaincre l’égo-personnage que sa mise en sommeil est sans danger pour la conscience qu’il camoufle. La méditation travaille en douceur en entraînant le cerveau à être moins esclave de ses structures cérébrales de survie. Il faut apaiser son ego, le rassurer en méditant pour se libérer de ce réseau neuronal de la peur.
MISSION CIA
Là où les moyens de l’espionnage classique ne pouvaient être utilisés, les services secrets de nombreux pays n’hésitaient pas à utiliser des viewers pour obtenir des informations via la télépathie. Si nous sommes capables de percevoir des informations à distance, sans que ni l’espace ni le temps n’aient d’incidence, cela confirme à nouveau que notre conscience a accès à une dimension non locale. C’est l’intuition.
L’INTUITION : LE LANGAGE DE L’ÂME
L’intuition est une propriété de la conscience, une capacité à accéder à de la connaissance non raisonnée, et non locale. Aujourd’hui, notre cerveau ne regarde plus le monde, il ne l’écoute plus. Les perceptions sensorielles sont écrasées par notre activité mentale. L’intuition, c’est un peu comme les étoiles en plein jour. Elles sont là en permanence, mais demeurent invisibles à cause de la lumière du soleil qui masque leur rayonnement. La lumière subtile de notre intuition est masquée par l’éclat aveuglant de notre cerveau. Éduquer ou mettre notre cerveau au repos permettrait de faire réapparaître le ciel étoilé de l’intuition. Comme le disait Albert Einstein : « Notre séparation les uns des autres est une illusion d’optique de la conscience. »
ANOMALIES
Sur les conseils de David Servan-Schreiber, Stéphane fonde l’INREES en 2007 (Institut de recherche sur les expériences extraordinaires), afin d’accueillir les témoignages de personnes ayant vécu des EMI, VSCD, rêves, flashs, télépathies, ressentis prémonitoires, intuitions fulgurantes,… Les milliers de témoignages affluent et prouvent que ni l’espace ni le temps ne sont des barrières à notre conscience.
SUR LE SEUIL DU MONDE SPIRITUEL
Stéphane tente une nouvelle expérience avec l’Ayahuasca… réussie. Il parvient à basculer au-delà du temps et de l’espace dans un monde non terrestre. Son égo protecteur est endormi. Stéphane réalise qu’il ne faut surtout pas essayer de comprendre s’il veut rester dans la perception. Et il revient de cette expérience en ayant « ressenti » cette part immortelle de lui-même. À la mort, la conscience change de forme et cesse d’être confondue avec ce corps qu’elle abandonne, pour retrouver sa vraie nature. Le corps n’est qu’une projection. Pour nous, le corps est dépositaire de tant de nos illusions, celui de notre identité au premier plan, que le reflet devenu l’incarnation de nos attachements reste là, abandonné sur cette terre comme un mouvement d’écume, un véhicule auquel nous avons tant cru que sa forme organique et dense demeure figée dans la matière. Un souvenir qui va redevenir poussière d’étoile.
UNE NOUVELLE OPPORTUNITE
Lorsque la mort nous surprend, nous pleurons le lien éphémère que nos personnalités ont tissé, incapables de sentir que nos âmes se parlent toujours. Nous traversons notre existence isolée dans nos corps, coupé de nous-mêmes et des autres. Et nous avons peur. Or, nous sommes des êtres spirituels, vivant une expérience matérielle. Comment intégrer cela dans notre quotidien pour mener une vie qui ai du sens ? Avant de voir l’invisible externe, il faut voir l’invisible interne auquel on est confronté, faire l’expérience de cette dimension intérieure non locale qu’est notre âme.
LES CHAMANES DE LA GRECE ANTIQUE
Dans la Grèce Antique, plusieurs cultes appelés « Mystères » étaient considérés comme l’une des choses les plus importantes à accomplir. Le plus renommé avait lieu à Eleusis, l’une des 5 cités sacrées de la Grèce, et a été célébré durant un millier d’années. Platon, Adrien, Marc-Aurèle, Épicure, Plutarque, Scylla, Auguste, Antoine, Cicéron, Socrate, était tous des initiés à ces rites qui visaient un changement de conscience par une expérience du sacré, l’accès à la Connaissance, de voir qu’à la mort, l’âme se sépare du corps. Initiation permise par la prise d’hallucinogène…
S’ABANDONNER POUR APPRENDRE
Comme dit plus haut, le psychiatre Stanislaf Grof a expérimenté avec de nombreux patients en phase terminale la thérapie psychédélique. Ces personnes en fin de vie ont vécu la mort une métamorphose avec la continuité de leur conscience. Stéphane a expérimenté cette thérapie pour assister au démantèlement total de ses limites psychologiques. Il dit s’être senti catapulté au-delà de tout ce qu’il avait pu imaginer…
LSD
Stéphane décrit l’indescriptible. « J’ai quitté notre réalité. Je suis dans le cosmos infini… J’ai pénétré dans un indescriptible amour, un amour sans commune mesure avec celui que nous éprouvant pour nos proches. Une harmonie absolue, une clarté sans tache. Je n’étais plus Stéphane, je n’étais plus quelqu’un…» « Là où je les (mon père, mon frère) retrouvais, au-delà de la vie et de la mort, ma conscience fondamentale et la leur n’était plus emprisonnée dans l’une ou l’autre de ses vies denses et limitées, mais habitaient ensemble l’espace infini. Nous étions mélangés au sein de cet océan sans bornes. Thomas, moi, Papa, et des milliards d’autres consciences fondamentales, libérées de nos attachements et de nos personnalités… Nous étions innombrables, et nous étions un. »
LE VOYAGE DE L’ÂME
Ram Dass explique : « L’âme à son agenda propre en prenant naissance en tant qu’êtres humains. Elle a un certain travail à faire et à terminer sur le plan terrestre. Elle utilise le corps et la personnalité pour effectuer ce travail et lorsque ce travail est terminé, elle quitte ce plan. Les êtres les plus sages que j’ai pu rencontrer m’ont tous assuré qu’une âme quitte le plan physique ni un instant trop tôt ni un instant trop tard. Maintenant, pour nous sur Terre qui nous nous identifions si fortement à notre corps, notre personnalité, notre identité, c’est difficile à comprendre. Parce que nous n’écoutons pas assez profondément à l’intérieur de nous-mêmes. Nous considérons la longévité de notre vie comme un acquis… Cependant une fois que l’on commence à regarder la vie du point de vue de l’âme, l’image est tout à fait différente. »
Exactement comme lorsque l’on sort du cinéma après avoir été emporté par un bon film, des images nous restent à l’esprit encore de longues heures, peut-être des jours. Nous nous sommes projetés dans un personnage, on s’y est vu, c’est précisément ça qui nous a plu. Au sortir de la salle de cinéma, on a envie de garder le silence, que ce moment de transition entre le film et la réalité dure encore un peu. Exactement comme quand on meurt.
LE DÉTACHEMENT
Nous oscillions sans arrêt entre l’attachement à notre personnalité et le réveil de notre âme. Notre personnalité est rassurante là où notre âme nous apparaît comme un espace inconnu. Tel un animal enfermé dans une cage, il va mettre du temps à s’apercevoir que la porte est grande ouverte depuis des jours… Dans ce temps qui suit notre mort, nous ne sommes jamais seuls, nous sommes attendus par ceux et celles qui sont partis avant nous. L’individu que nous étions sur terre perd juste sa capacité d’emprise et laisse apparaître l’être fondamental que nous sommes réellement.
GARDER LA CONNEXION OUERTE AVEC SON ÂME
En écrivant ce livre, la découverte la plus importante qu’a fait Stéphane Allix est de comprendre que notre âme est tout le temps présente en nous. Notre conscience non locale est voilée mais tout le temps là ! La méditation nous permet de nous auto clarifier, d’entrainer son cerveau à s’émanciper de nos mécanismes adaptatifs de survies pour retrouver la possibilité d’une relation plus directe avec notre âme, notre conscience, notre essence spirituelle.
EPILOGUE
Nous n’avons besoin de rien d’autre que d’amour pour ouvrir la porte. Juste arrêter de vouloir tout contrôler…
« La mort n’existe pas »… Oltome suit depuis longtemps les livres de Stephan Allix. Avec ce livre, « La mort n’existe pas », Stéphane semble être la personne de référence pour comprendre et faire comprendre que la mort n’existe pas. Si le titre peut paraître un peu présomptueux, à l’issue de ce livre exceptionnel, oui, on comprend le sens du titre et surtout on ressort convaincu que la mort n’est pas la mort de notre conscience et qu’elle est absolument sans danger, comme le dit Ram Dass.